Notre ville traverse une période troublée : départ surprise, en cours de mandat, de Claudine Ledoux pour un poste d'« ambassadrice à la coopération régionale dans l'océan Indien », élection, sans surprise cette fois, de Philippe Pailla pour lui succéder, menaces puis maintien du 3e Régiment du Génie mais seule- ment jusqu’en 2014…
Indifférents à cette valse des annonces, nous poursuivons notre dialogue avec les Carolomacériens. Le questionnaire que nous leur avons adressé a commencé à livrer ses enseignements. Près de 1 500 de nos concitoyens nous ont répondu et je les en remercie. Pour plus d’un Carolomacérien sur deux (52 %), les impôts locaux doivent être la priorité de la prochaine équipe municipale. Cette préoccupation arrive de peu devant l’emploi, cité par 48 % des questionnaires. Et pour 85 % des per- sonnes ayant répondu, il est aujourd’hui indispensable de baisser les impôts locaux à Charleville-Mézières en faisant les économies nécessaires.
Comment donner tort à nos concitoyens ? Pour une petite maison dans le quartier de Mohon, la part dédiée à la Ville et à l’Agglo dans les impôts locaux (taxes foncières, taxe d’habitation et taxe ordures ménagères) a augmenté de 59 % entre 2000 et 2012,
passant de 1 465 à 2 328 euros. Cette hausse est très supérieure à l’évolution des revenus sur cette période. Au final, c’est le pouvoir d’achat des Carolomacériens qui a reculé. Ce n’est hélas
pas fini ! Après 2 % de haus- se en 2013, l’année 2014 sera celle de tous les dangers pour nos impôts locaux. En effet, les particuliers vont supporter dans leurs impôts les conséquences de
la création de la grande agglomération Charleville-Sedan. D’autant que la nouvelle agglomération sera très loin de recevoir de l’Etat les sommes mirifiques (19 millions d’euros) que les élus de
Charleville-Mézières nous faisaient miroiter l’an dernier.
Pour rendre notre ville à nouveau attractive, pour redonner du pouvoir d’achat à nos concitoyens, nous voulons examiner tous les moyens de baisser les impôts locaux à Charleville-Mézières. En élus responsables, nous savons que, pour baisser les impôts, il faut commencer par faire des économies sur les dépenses. C’est ce que nous proposons. Afin de réaliser immédiatement un demi-million d’euros d’économies, nous proposons de diviser par deux le nombre des adjoints et les indemnités des élus, de supprimer le cabinet du Maire et de faire le ménage dans les moyens dont disposent aujourd’hui les élus : qui peut comprendre qu’il faille une voiture avec chauf- feur pour transporter le maire de Charleville-Mézières dans sa propre ville ?