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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 13:16

Débat sur le traité budgétaire européen


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Boris Ravignon, vous avez été cinq ans conseiller à la Présidence de la République auprès de Nicolas Sarkozy et vous êtes vice-président du conseil général des Ardennes. Que pensez-vous de l'imbroglio relatif à ce traité ?
« Je comprends le malaise d'un grand nombre d'élus de gauche à qui on a expliqué que ce traité était l'horreur absolue. Et aujourd'hui, le Président de la République et le Premier ministre leur demandent de le voter, au motif qu'un volet d'investissements européens que nous ne sommes pas prêts de voir, aurait été ajouté.
Cela étant, j'ai beau être moi-même profondément européen, si j'avais été élu député des Ardennes, je n'aurais pas voté le projet de traité qui est soumis au Parlement. Honnêtement, je n'ai pas de problème avec ce qui figure dans ce traité, mais j'ai une énorme difficulté avec tout ce qui ne s'y trouve pas. Avec ce texte, on ne change rien à l'Europe passoire, construite depuis 30 ans, l'Europe des délocalisations où la concurrence déloyale est généralisée entre les pays européens, et avec le reste du monde.
Rien sur le rétablissement de protections douanières vis-à-vis du reste du monde ! Jusqu'à quand allons-nous accepter l'importation de produits dont la fabrication ne respecte même pas les normes les plus minimales en matière sociale ou environnementale. Prenons l'exemple de l'acier, comment défendre la sidérurgie en France et en Europe, si les aciéries européennes sont les seules au monde à devoir réduire leurs émissions de CO2. La compétition est faussée : les normes sont chez nous et nos emplois partent chez les autres.
Rien sur une véritable harmonisation fiscale et sociale entre pays européens ! On pointe régulièrement la Chine, à raison, pour le dumping qu'elle pratique. Mais pour beaucoup d'unités industrielles que je connais bien dans les Ardennes, les concurrents les plus menaçants se trouvent en Europe de l'Est, au sein même de l'Union européenne. Or ces pays reçoivent des fonds importants du budget européen alimenté notamment par la France sans qu'aucune condition ne leur soit demandée en matière d'harmonisation fiscale et sociale.
Rien non plus sur les frontières de l'Europe ! Nous ne construirons pas un espace de prospérité partagée si nous ne régulons pas les flux de personnes et de marchandises. Autour de nous, ni la Chine, ni les États-Unis, par exemple, ne plaisantent avec leurs frontières.
J'aurais dit "non" à ce traité, non pas parce que je ne crois pas à l'Europe, mais parce que je pense qu'il est grand temps d'exiger une autre Europe que celle que nous avons construite jusqu'à présent. »

Mais ce traité a été négocié par l'ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy ?
« C'est vrai et je suis peu suspect d'anti-sarkozysme, mais je considère que le gouvernement précédent n'est pas allé assez loin encore pour que l'Europe soit de nouveau une Europe qui nous protège et qui nous unit, et non un simple grand marché voué à subir la mondialisation.
Du reste, je veux rappeler que je n'étais pas le conseiller pour les affaires européennes de l'ancien président. À l'Élysée, j'étais en charge du Développement durable, des Transports, de l'Aménagement du territoire et de la Ville. »

Et la règle d'or qui figure dans le Traité ? En quoi est-ce si problématique ? Les collectivités territoriales y sont contraintes depuis belle lurette sous contrôle des chambres régionales des comptes… En quoi cette rigueur budgétaire serait à ce point insupportable ?
« Effectivement, la règle d'or, ce n'est pas le problème. Une chose est sûre : on ne peut dépenser éternellement plus que ce qu'on a. Ce qui porte atteinte à la souveraineté de la France, c'est que nous n'avons pas équilibré le budget de l'Etat depuis la fin des années 70. Il est compréhensible de s'endetter pour investir, un ménage le fait pour acheter sa maison ou sa voiture. Mais sur le budget de la Sécurité sociale et sur celui de l'Etat, nous finançons par l'emprunt notre excès de dépenses courantes. Là, c'est comme si une famille s'endettait tous les mois pour faire les courses alimentaires ou payer l'électricité. Comment imaginer que cela puisse durer ?
Chaque mois, l'Etat pour fonctionner doit emprunter 16 milliards d'euros, cela fait plus de 100 milliards de francs et je vous passe les anciens francs. Quand on dépend autant de ceux qui nous prêtent, tous les mois, il n'est pas étonnant qu'ils nous demandent comment nous allons rembourser. C'est ce qui se passe aujourd'hui. Le seul moyen de sortir de l'étreinte fatale des marchés financiers, c'est que notre pays arrête de fonctionner à crédit, qu'il dépense mieux et qu'il réduise sa dette.
Et franchement, à tous les niveaux de l'Etat, de la Sécu et des collectivités, nous voyons tous qu'il y a de l'argent mal employé et des économies à faire. C'est là qu'il faut agir. »

Vous soutenez donc le budget de rigueur proposé par le gouvernement de François Hollande ?
« Non, parce que le budget qui nous est proposé, c'est précisément le contraire de la bonne gestion qui serait nécessaire. Au lieu de s'attaquer aux gaspillages et de réduire les dépenses, le gouvernement a recommencé par les augmenter. Et maintenant, il entend accroître impôts et prélèvements en tout genre jusqu'à équilibrer le budget. D'où les 25 milliards d'euros de prélèvements supplémentaires qu'on nous promet sur le seul budget de l'Etat. Et chaque jour, on évoque d'autres impôts. Ces jours-ci, revient l'idée d'augmenter de 1 % par an… la CSG qui pèse directement sur les salaires, sur les retraites et même sur les indemnités de chômage… Les consommateurs, les entreprises, bref toute l'économie française, ne vont pas s'en remettre.
Le candidat François Hollande nous avait promis la croissance. J'ai peur, au contraire, que la récession soit le programme de cette année et de l'année prochaine. Or il est encore plus dur de rembourser ses dettes quand la richesse nationale recule. »

Pendant la campagne électorale il était très à la mode de promouvoir le « produire français ». On voit aujourd'hui les restructurations que connaissent de nombreux secteurs. Comment pourrait-on restituer une industrie en France sans améliorer la compétitivité des entreprises et l'attractivité du pays ?
« Rester une économie compétitive, conserver notre industrie, innover, cela ne se décrète pas. Il ne suffit pas de changer le libellé d'un département ministériel. On peut y parvenir puisque certains de nos voisins, l'Allemagne notamment, y arrivent bien. Mais cela suppose une action soutenue dans le temps. Le cadre européen ne nous y aide pas et c'est pour cela qu'il faut d'urgence le changer. Je viens de le dire.
Ensuite, il faut encourager fortement l'innovation et les investissements stratégiques. Sur ce point, le gouvernement actuel se borne à reprendre ce qui a été mis en place par son prédécesseur : le crédit d'impôt recherche, le Grand Emprunt, les pôles de compétitivité, le Fonds stratégique d'investissement. C'est que tout cela était finalement mieux que ce que François Hollande en disait dans la campagne. Mais il faut aussi veiller au coût du travail en France. J'insiste, cela ne veut pas dire comprimer les salaires, mais réduire les charges sociales et fiscales qui pèsent sur le travail. Et je regrette que l'actuel gouvernement ait déjà choisi de supprimer la TVA anti-délocalisation et d'augmenter les cotisations de retraites à l'occasion de sa réformette sur l'âge de départ en retraite. C'est le contraire de ce qu'il faut faire. »

Plus largement, dans l'action du Président de la République actuel, n'y a-t-il rien aujourd'hui qui aille dans le bon sens pour vous ?
« Pour moi, le fait de soumettre de nouveau les heures supplémentaires à des charges et à des impôts dans certaines entreprises mérite un vrai carton rouge. On nous a dit qu'on voulait s'attaquer aux privilégiés… mais ceux qui faisaient des heures supplémentaires, étaient des ouvriers ou des employés ! L'arrivée des feuilles de paye de septembre a été un choc pour tous ces gens-là, qui travaillent dur et qui, une fois de plus, sont ceux qui vont être mis à contribution.
En revanche, vu la situation épouvantable du marché du travail dans notre département, je pense que, comme Jean-Luc Warsmann, j'aurais approuvé la création des emplois d'avenir. Les emplois aidés ne sont pas la panacée, c'est sûr, mais c'est toujours mieux que rien. »

Propos recueillis par Philippe LE CLAIRE

L'Ardennais du 6 octobre 2012

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 12:58

« L’année terrible » ! C’est ainsi que Monsieur PAILLA, 1er adjoint au Maire, qualifiait l’année 2010 dans le Carolomag de novembre 2010.
Pourquoi ? Parce que, face à la crise, l’Etat venait de décider de stabiliser les dotations qu’il verse chaque année aux communes, aux départements et aux régions. Pour fixer les idées : sur un budget de fonctionnement de 75 M€, les dotations de l’Etat s’élèvent à 28 M€ environ pour notre ville. Le 1er adjoint de Mme LEDOUX accusait alors l’Etat de se livrer à « des attaques sans précédent contre les collectivités ». C’était à la fin de l’année 2010.
Le 25 juin 2012, le Premier Ministre, M. AYRAULT, le Chef du Gouvernement soutenu par Mme LEDOUX et M. PAILLA, a tout bonnement annoncé la même chose pour les 3 ans à venir : la stabilité des dotations ! Je m’attendais à des protestations virulentes de la municipalité de Charleville-Mézières. Mais à ce jour, je n’ai rien lu, rien vu, ni entendu.
Apparemment, l’indignation de Mme LEDOUX et de M. PAILLA était purement politicienne et disons-le hypocrite : ce qui était inacceptable venant de la droite, le devient parce que c’est la gauche qui le fait. Mais le plus grave est ailleurs : depuis 10 ans, les dirigeants de notre ville nous ont expliqué que si Charleville-Mézières allait mal, c’était à cause du Gouvernement. Entre autres parce qu’il réduisait les dotations versées à Charleville-Mézières. C’était un sacré mensonge ! Le Gouvernement a changé et nous voyons que les dotations de l’Etat vont rester les mêmes.
En réalité, si nous perdons des habitants, si notre ville manque d’emplois, si notre ville est pauvre, Mme LEDOUX et M. PAILLA devraient s’interroger sur la politique municipale qu’ils mènent à Charleville-Mézières depuis plus de onze ans.
Rien de sérieux n’est fait pour développer l’économie de notre ville. Chaque jour le manque de places de stationnement et les tarifs de parking sapent un peu plus le commerce et les activités du centre ville. Des immeubles de bureaux devaient être bâtis à côté de la gare TGV ? Le TGV est là depuis juin 2007 et aucun bâtiment n’a été construit. Pire, le quartier des forges Saint-Charles tout proche se meurt dans l’indifférence de la Mairie.
Avec le changement de Gouvernement, Mme LEDOUX et M. PAILLA ont perdu leur bouc émissaire n°1, un rideau de fumée bien pratique, qui leur permettait de dissimuler les résultats désastreux de leur action dans notre ville.

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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 00:01

 Extrait de L'Ardennais du 30 septembre 2012 :


http://www.lunion.presse.fr/media/imagecache/article-taille-normale/protec/2012-09/2012-09-30/201209305067c4948a2d9-0-659592.jpg Cliquez sur la photo pour accéder à l'article

 

A l'aube de la nouvelle saison et juste avant de recevoir le champion de France en titre, les Flammes Carolos Basket Ardennes (FCBA) étaient reçues en mairie. Devant un parterre de partenaires, de membres du staff sportif et administratif et de quelques bénévoles du club, Claudine Ledoux et Boris Ravignon n'ont pas manqué de rappeler le consensus enfin trouvé pour doter les deux clubs pros de la ville d'une salle dédiée au basket de haut niveau. Même si ce nouvel équipement ne sera opérationnel que début 2015 ou au mieux fin 2014, il est vrai que le projet fait déjà beaucoup parler. Le partage de la salle Bayard pour la saison qui débute, fut aussi au cœur des discussions et du mot de bienvenue du maire.
Dans son allocution, David Gidoin, président du FCBA, est largement revenu sur la dimension humaine du club. Ses propos furent largement teinté d'amertume, voire de déception face à la situation que vit le club en ce début de saison. La non qualification, à ce jour, de l'américaine Sheana Mosch, pour des raisons budgétaires, plombent la sérénité des Flammes. « Dans un contexte économique difficile, ce dossier m'attriste sportivement, mais, surtout, humainement », expliquait le président tout en informant l'assistance des efforts consentis par l'ensemble des joueuses. « Nous avons besoin de grandir pour nous installer dans la durée au plus haut niveau national », poursuivait le président. Petit poucet du championnat de par son budget, le FCBA n'en demeure pas moins un exemple quant à sa dimension humaine.
Pour preuve, les actions qui seront menées tout au long de la saison dans le cadre du programme baptisé « Flammes de cœur » et présenté par Michel Taron investi responsable du projet. « Nous mènerons de nombreuses actions lors des matches à domicile. Trois axes conduiront ces manifestations : en direction du service pédiatrique du centre hospitalier, avec et pour les associations déjà partenaires comme le don du sang, l'Unicef, Vaincre la mucoviscidose et Trisomie 21. Enfin, à la demande de notre joueuse Ekatarina Dimitrova, une action sera engagée pour aider l'orphelinat de sa ville natale en Bulgarie », expliquait Michel. La présentation des joueuses par Jean-Pierre Perotin et du nouveau maillot vint ponctuer cette cérémonie officielle.

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 16:24

Extrait de l'Ardennais du 28 septembre 2012 :

 

http://www.lunion.presse.fr/media/imagecache/article-taille-normale/protec/2012-09/2012-09-28/20120928506522a1ad39c-0-658591.jpgCliquez sur la photo pour accéder à l'article

 

Epaulée par les services de la mairie et en collaboration avec Unicef Ardennes, l'association Partage Marne Ardennes a su marquer de belle manière cette journée internationale visant à encourager la paix dans le monde. Joselyne Schirtzinger pouvait donc être satisfaite de cette organisation qui avait pour écrin la place Ducale. L'après-midi, adultes et enfants furent invités à participer activement à la journée en posant sur la feuille quelques dessins signant la paix universelle.
A 18 heures, au moment de clore la manifestation, Philippe Pailla et Boris Ravignon ont retrouvé les bénévoles et organisateurs entourés par Anita le clown. Les deux élus ont échangé une poignée de main chaleureuse en signe de réconciliation. Tout un symbole ! « Il faut s'engager pour préserver la paix ou la rechercher si elle n'est pas présente », ont-ils souligné. La jeune Pauline donna lecture d'un texte écrit par des enfants de Roumanie. En quelques mots, ces jeunes en appellent aux dirigeants du monde pour que les guerres cessent, que la famine soit éradiquée et que chacun puisse trouver les médicaments pour se soigner.
Est venu ensuite le moment fort de cette cérémonie officielle : la lecture du texte, d'abord en version originale par Valérie puis traduite en français et lu par Pierre Justin, de la lettre reçue par l'association. Dans son message, le Dalaï-lama, chef politique et spirituel du peuple tibétain, exprime sa reconnaissance envers Partage Marne Ardennes pour la célébration de cette journée de la paix.
Pour achever la cérémonie, la cloche de la paix a retenti par l'intermédiaire du jeune Mathieu. Il ne se fit pas prier pour offrir aux personnes présentes le signe que les Carolomacériens combattent la violence et appellent la paix de leurs vœux.

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 00:01

Article du 13 septembre 20120001Cliquez ci-dessus sur accéder à l'article

 

Photo - 13 septembre 2012

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 09:55

Article du 14 septembreCliquez sur la photo ci-dessus pour accéder à l'article

 

Photo - 14 septembre 2012

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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 14:36

«On en parle beaucoup sans jamais la voir. Ca commence à ressembler à l'Arlésienne. Avec Boris Ravignon, on avait réussi l'an dernier à réactiver ce dossier. L'Etat et RFF avaient remis des crédits sur la table.
On pouvait donc espérer approcher les 40 millions d'euros nécessaires pour cette infrastructure. Et coté belge, on avait obtenu que la région wallonne inscrive la réouverture de la ligne Namur-Reims dans ses priorités. Malheureusement, il nous est tombé sur la tête de très mauvaises nouvelles concernant l'état de la ligne Charleville-Givet où il va falloir investir 180 millions d'euros pour une remise en état.
Maintenant, on ne peut plus séparer ces deux dossiers. Par conséquent, la perspective de voir rouler les trains entre Givet et Dinant dans un proche avenir est suspendue à la décision qui sera prise sur le dossier de la ligne Charleville-Givet. Il faut donc moins rêver ».

 

Article de L'Ardennais du 4 septembre

Propos recueillis par Pascal Remy

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 00:01

Article du 8 août 2012Cliquez ci-dessus pour accéder à l'article au complet

 

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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 13:52

Article du 30 août 2012Cliquez sur l'article pour le lire


Photo - 30 août 2012

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 18:30

Pour lire le compte-rendu du dernier Conseil Municipal (27 juin 2012), cliquez sur le logo ci-dessous :

 

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