Philippe Pailla nous trompe
Répondant à mes propositions sur la sécurité, Philippe PAILLA fait preuve d’une très grande légèreté sur un dossier sensible et important (L’Ardennais du 31 décembre 2012).
Philippe PAILLA dit « nous avons fait mettre des caméras dans les endroits où nous avons repéré des risques répétitif : le parking souterrain, le site Salengro, le parking du
Petit-Bois mais aussi dans les bus. »
Dans le parking souterrain et dans les bus, ce sont les sociétés exploitantes (Q-Parc et la SETAC) qui ont imposé les caméras et pas la Mairie. Le Premier Adjoint ne peut pas l’ignorer.
Restent le site de Salengro, le parking du Petit-Bois et je l’ajoute la déchèterie du Waridon. Dans ces 3 lieux là, après des années de tergiversations et de dégradations, la Mairie a fini par
installer des caméras enregistreuses.
Mais il y a caméra et caméra.
La vidéo-protection que je défends, ce sont des caméras qui renvoient des images vers un central où un agent surveille ce qui se passe et peut, à tout moment, envoyer les forces de l’ordre ou les
secours s’il constate ce qu’il se passe quelque chose d’anormal. C’est réactif, rapide et très dissuasif.
Les caméras enregistreuses utilisées par la Mairie, servent, elles, accessoirement à fournir les images de ce qui s’est passé après coup. C’est beaucoup moins efficace et très insuffisant.
Surtout, faut-il comprendre qu’il n’y a pas de problèmes répétitifs de dégradations, de tags ou de vols au centre ville ? Dans le quartier de la Citadelle ? A la Ronde Couture ? A
Manchester ? Il ne faut pas être sur le terrain pour le croire. Il existe une insécurité là aussi. Et là aussi les Carolomacériens ont le droit d’être protégés.
Philippe PAILLA affirme encore « Il est illusoire de s’imaginer que tous les problèmes seront résolus par la vidéo-protection. On ne peut pas mettre une caméra devant chaque
bâtiment ».
Il ne s’agit pas de tout régler par les caméras mais de permettre à la Police de travailler plus efficacement. Les caméras ne remplacent pas les policiers, elles les rendent plus performants
encore dans la lutte contre la délinquance.
Quelques caméras suffiraient pour sécuriser de très larges parties des espaces publics de notre ville. Et si nous nous dépêchons, nous pouvons encore être aidés par l’Etat pour développer la
vidéo-protection. Mais au rythme où les crédits se réduisent, cela ne durera plus longtemps.
Philippe PAILLA m’accuse, enfin, de « faire injure » aux Policiers municipaux. J’ai le plus grand respect pour le travail des agents de notre collectivité. Ce que je mets en
cause, ce n’est pas ce travail, mais les directives données par les élus aux policiers municipaux à qui il est demandé de faire du chiffre en matière de verbalisation du stationnement.