Au nom du groupe municipal d’opposition « Unis pour Agir », permettez-moi de souhaiter à tous les habitants de Charleville-Mézières une heureuse année 2012 et une bonne santé.
Il n’est pas facile d’être dans l’opposition à Charleville-Mézières, même si nous assumons notre tâche avec énergie et détermination.
D’abord parce que la municipalité n’aime pas le débat et encore moins être contredite. Le conseil municipal a été déplacé du jeudi soir 18h00 au mercredi après-midi 14h30, avec l’espoir que cet
horaire ne permettrait pas aux membres de notre groupe d’être présents. Les règles sur les questions orales ont été modifiées pour donner un préavis plus long. Enfin, la municipalité qui exige de
nous ce billet mensuel jusqu’à 15 jours avant la distribution du Carolomag, ne se gêne pas pour utiliser la connaissance qu’elle a de notre texte, afin d’y répondre directement dans les colonnes
voisines.
Ensuite, nous regrettons de voir notre position constamment caricaturée. Notre groupe n’a aucune intention de verser dans l’opposition systématique. Pour faire avancer notre ville, nous votons
donc de nombreuses délibérations. A quoi servirait-il de s’opposer à la réalisation d’un espace vert, à la vente de deux garages ou à une nomination dans une commission administrative ? En
revanche, nous maintenons nos désaccords profonds avec la Ville sur une série de sujets majeurs.
Oui, nous disons que la gestion actuelle de la ville dépose ça et là des bombes à retardement qui nous menacent. L’endettement de Charleville-Mézières, qui a
doublé depuis l’arrivée de Madame LEDOUX, en est un exemple.
Oui, nous considérons que la sécurité est aussi l’affaire du Maire et qu’un équipement de vidéo-protection permettrait de rassurer nos concitoyens. Il ne s’agit
pas de remplacer les policiers mais de mieux les faire travailler.
Oui, nous estimons que notre ville est pauvre, mais qu’elle a été appauvrie par une fiscalité depuis longtemps au-delà du seuil de tolérance (+ 50 % depuis 2001) et par une
absence totale de politique de développement économique.
Oui, nous pensons que le centre ville et les commerces de Charleville et de Mézières ne souffrent pas que de la crise mais aussi d’une politique absurde de stationnement.
Nous serons disponibles, le moment venu, pour proposer un véritable changement à nos concitoyens. D’ici là, bonne année 2012.