... a doublé depuis 10 ans.
Depuis 10 ans, la gestion municipale a propulsé la dette de la ville et de l’agglomération de Charleville-Mézières de 45 millions d’euros en 2001 lorsque Madame LEDOUX a été élue, à plus de 92
millions d’euros aujourd’hui. Il faut reconvertir en francs pour se rendre parfaitement compte de l’énormité des dettes accumulées depuis dix ans. Nous
sommes passés de 295 millions de francs en 2001 à 603 millions de francs en 2011. Voilà ce qui pèse désormais sur nos épaules, alors même que nous sommes de moins en moins nombreux pour
rembourser une telle somme. La Ville de Charleville-Mézières a perdu près de 4 000 habitants dans le même temps, et combien d’emplois ? Il y a de quoi se demander à quoi un tel endettement à bien
pu servir.
Alors bien sûr, face à l’ampleur de la dette de la seule commune de Charleville-Mézières, celle-ci a été stabilisée depuis deux ans autour de 77,5 millions d’euros à la fin de 2011. Mais, c’est
sans compter les emprunts qui ont été transférés de la Ville à l’agglomération Coeur d’Ardenne : 6,3 millions d’euros. C’est sans compter surtout avec l’endettement nouveau de l’agglomération
Coeur d’Ardenne qui s’envole désormais : 8,4 millions d’euros en quelques années. Hélas, au bout du compte et des transferts, c’est toujours le même contribuable. Or les Carolomacériens sont déjà
écrasés d’impôts locaux et se demandent comment eux-mêmes et leurs enfants pourront un jour rembourser tous les emprunts souscrits par l’actuelle municipalité.
D’autant que ces emprunts génèrent des charges financières importantes : près de 3 millions d’euros pour 2011. Sachant que moins de la moitié de la dette de Charleville-Mézières est à taux fixe,
la remontée actuelle des taux d’intérêt risque fort de peser lourdement sur le budget de l’année à venir.
Enfin, la Chambre régionale des Comptes de Champagne-Ardenne, tout en pointant la très forte croissance de l’endettement a même débusqué un risque supplémentaire : selon elle « cet
endettement est par ailleurs constitué, à
hauteur de plus de 35% de huit emprunts structurés dont quatre présentent un risque non négligeable lors de leur évolution dans le temps ». Mais la Ville a toujours nié qu’il s’agisse d’emprunts dits « toxiques ».
Madame le Maire, vous n’avez pas le droit de laisser notre ville s’enfoncer dans le surendettement, au mépris des générations futures.